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    Dialogue et soutien, ma?tres mots pour la construction de nouvelles installations gages d’un avenir énergétique propre

    Matthew Fisher

    L’entreprise Nuclear Power Ghana a beaucoup échangé avec les parties prenantes de la communauté d’Obotan. Le lieu a été choisi comme site de substitution pour la première centrale nucléaire du Ghana. (Photos?: Nuclear Power Ghana)

    Batir un monde où les besoins en énergie propre sont amplement satisfaits suppose nécessairement un processus de collaboration. Le dialogue avec les parties intéressées constitue la clé du succès des projets portant sur le déploiement d’installations nucléaires. Le fait d’organiser leur participation en amont favorise la confiance et encourage l’application du principe de responsabilité. Ce sont là des facteurs essentiels au développement équitable des collectivités et à la viabilité à long terme de l’énergie d’origine nucléaire, en particulier pour les projets de nouvelles constructions.

    En mars?2025, plus de 60?réacteurs nucléaires étaient en construction dans 15?pays. Dans trois de ces pays, les travaux en cours devraient aboutir à l’édification de leur première centrale nucléaire. D’autres pays primo-accédants, comme le Ghana et la Pologne, n’ont pas encore entamé la construction de leurs premiers réacteurs de puissance, mais les préparatifs de leur mise en chantier progressent régulièrement. L’approche par étapes de l’AIEA donne à cet égard des informations et conseils sur la manière de lancer et mener à bien un programme électronucléaire?: elle passe ainsi en revue 19?questions qui ont trait aux infrastructures, et notamment à la participation des parties intéressées, et qui sont déterminantes pour la réussite du programme.

    ??Le mieux à faire est d’établir, dès le début du processus, un dialogue transparent avec l’ensemble des parties intéressées, en ce compris les populations locales, les pouvoirs publics et les différents corps de métier appelés à travailler sur le site??, indique Liliya?Dulinets, cheffe de la Section du développement de l’infrastructure nucléaire de l’AIEA. ??Les projets de nouvelles constructions ont une incidence sur des groupes d’intervenants divers et variés, et il est important d’entendre leurs points de vue et de répondre à leurs préoccupations.??

    La participation des parties intéressées est une entreprise qui revêt de multiples facettes et qui, pour être pleinement efficace, doit s’appuyer sur la prise en compte des opinions nuancées de toutes les personnes concernées. Les politiques énergétiques sont influencées par la confiance que leur accordent les groupes de parties intéressées, et l’établissement de cette confiance exige un soutien dynamique et continu qui favorise la compréhension mutuelle et permette d’avoir une idée précise de ce que prévoit le programme envisagé.

    Longtemps dépendante du charbon, la Pologne se tourne maintenant vers l’électronucléaire pour réduire ses émissions, atteindre ses objectifs en matière de changements climatiques et renforcer sa sécurité énergétique.?Le pays, qui a signé un accord avec Westinghouse en?2022 pour la construction de trois réacteurs AP1000, a accueilli une mission d’Examen intégré de l’infrastructure nucléaire de l’AIEA l’année dernière. L’objectif était de savoir s’il était prêt à adopter l’électronucléaire, selon l’approche par étapes de l’Agence.?

    De son c?té, le Ghana voit le projet de construction de sa première centrale nucléaire prendre forme, comme en témoigne la signature d’un accord de coopération et d’un accord-cadre entre Nuclear Power Ghana et Regnum Technology Group pour le déploiement d’un petit réacteur modulaire (SMR) en?2024.

    L’approche retenue par le Ghana mise sur une vaste stratégie de dialogue et de collaboration avec les parties intéressées, qui a pour but de mieux faire comprendre au public le programme dont relève ce projet, de l’y associer, et d’obtenir son appui et sa confiance. Cela suppose d’amener les acteurs de la société civile à répondre aux préoccupations que peut susciter le projet et à faire preuve de transparence à son sujet, d’organiser des ateliers à l’intention des médias pour le leur expliquer en détail et contribuer ainsi à éclairer le public sur sa nature, et de faire en sorte que les responsables politiques et les pouvoirs publics s’y conforment et lui accordent leur soutien. Cela suppose aussi d’attirer des étudiants vers la filière des sciences et technologies nucléaires afin de pouvoir disposer d’une main-d’?uvre diversifiée. La sensibilisation du public à l’électronucléaire appara?t ici comme un autre élément à ne pas négliger.

    ??Une participation efficace des parties intéressées permet d’influer sur l’opinion publique et de gagner sa confiance??, explique Bellona-Gerard Vittor-Quao, responsable des relations publiques chez Nuclear Power Ghana. ??Nous avons d’emblée cherché à intégrer activement toutes les parties intéressées dans le processus de participation, notamment en informant les populations sur les implications du projet, en étant à l’écoute de leurs préoccupations et en travaillant ensemble à définir une feuille de route pour assurer au Ghana une énergie nucléaire durable.??

    La Chine compte pour près de la moitié des réacteurs de puissance en construction dans le monde, avec 28?nouveaux chantiers en cours dans le pays en mars?2025. Elle ambitionne de se doter de 150?nouveaux réacteurs d’ici le milieu de la prochaine décennie, l’objectif étant de parvenir à ce que l’énergie nucléaire représente au moins 15?% de la production nationale d’électricité à l’horizon?2050.

    Dans une interview accordée en?2023 au Guangming Daily, Zhu?Xiaobin, directeur de la centrale nucléaire de Qinshan, avait déclaré?: ??Nous avons érigé autour de la centrale, dans un cadre magnifique, une ville entièrement axée sur l’électronucléaire. Dans un premier temps, les habitants se faisaient beaucoup de fausses idées sur l’énergie d’origine nucléaire, mais aujourd’hui, notre économie et notre environnement écologique s’améliorent. De nombreuses personnes agées qui vivent dans cette ville se sont portées volontaires pour populariser la science nucléaire et donner aux visiteurs des informations sur les questions de sécurité nucléaire.??

    La première centrale nucléaire flottante de la Fédération de Russie a commencé à être exploitée commercialement en?2020. Ses deux SMR subviennent aux besoins en électricité et en chauffage urbain des habitants d’une région reculée de l’extrême est du pays.

    ??Tout au long du cycle de vie de la centrale nucléaire flottante, Rosenergoatom a maintenu un dialogue actif avec la population locale ?, souligne Andrey?Alberti, directeur de la communication pour Rosenergoatom. En?2017, avant même les premiers travaux de construction, des auditions publiques ont été organisées à Pevek, dans le district autonome de Tchoukotka, sur le site de la centrale. ??Des représentants des pouvoirs publics, des associations de défense de l’environnement, des médias locaux et des administrés ont pu poser des questions et exprimer leurs points de vue sur le projet??, précise-t-il. ??Toutes les parties intéressées ont re?u à l’avance copie des études d’impact, établies conformément aux prescriptions du processus d’examen environnemental édicté par l’état.??

    Au Royaume-Uni, les deux tranches de la centrale nucléaire Sizewell?C qui sera déployée dans le Suffolk couvriront à terme 7?% des besoins énergétiques du pays. Le projet prévoit d’investir massivement dans la protection de l’environnement, d’organiser des réunions publiques et de mettre sur pied un fonds destiné à soutenir les populations locales.

    ??Le projet Sizewell?C représente bien plus que l’édification d’une nouvelle centrale nucléaire?: il est l’occasion de mener à bien une initiative en collaboration avec celles et ceux qui sont nos parties prenantes, dans un esprit de cohésion, et d’offrir quelque chose de grand à notre pays??, déclare Peter?Bryant, directeur chargé de la stratégie environnementale, sociale et radiologique et de la stratégie de gouvernance chez EDF?UK. La centrale, qui devrait avoir une durée de vie de 100?ans, ouvrira des perspectives nouvelles aux habitants de la région alentour et de tout le territoire britannique. ??Pour nous, la clé du succès s’agissant de la participation des parties intéressées, ajoute M.?Bryant, a été de déterminer tout l’éventail des parties concernées, d’avoir une écoute active et de comprendre leurs besoins, ce qu’elles veulent savoir, comment elles veulent être impliquées et ce que nous pouvons réaliser avec elles, en évitant de faire de suppositions ou de faire les choses à leur place. En d’autres termes, cela a consisté avant tout à tisser des liens.??

    05/2025
    Vol. 66-2

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