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    Au Conseil des gouverneurs, le Directeur général fait le point sur l’Iran, la Syrie, l’Ukraine et d’autres questions

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    (Photo : D.Calma /AIEA)

    Le Directeur général de l’AIEA, Rafael Mariano Grossi, a rendu compte en début de semaine au Conseil des gouverneurs de ses efforts pour faciliter les négociations bilatérales entre la République islamique d’Iran et les états-Unis d’Amérique. L’objectif de ces négociations est de trouver un accord acceptable pour les deux parties qui permettrait de garantir la nature pacifique du programme nucléaire iranien.

    M.?Grossi a fait savoir qu’il avait tenu des réunions de haut niveau constructives début juin au Caire, où il avait rencontré le Président égyptien Abdel Fattah El-Sisi et le Ministre iranien des affaires étrangères Abbas Araghchi.

    ??L’AIEA joue un r?le important et impartial dans le traitement de cette question difficile et délicate, et elle aura un r?le indispensable à jouer dans la vérification de tout nouvel accord??, a-t-il expliqué au moment de présenter au Conseil les rapports trimestriels de l’AIEA intitulés Accord de garanties TNP avec la République islamique d’Iran et Vérification et contr?le en République islamique d’Iran à la lumière de la résolution?2231 (2015) du Conseil de sécurité de l’ONU.

    Dans ces rapports, l’AIEA offre une évaluation complète et actualisée des questions en suspens, passées et présentes, concernant le programme nucléaire iranien. Elle y conclut que trois emplacements, et éventuellement d’autres emplacements connexes, ont fait partie d’un programme nucléaire structuré non déclaré mené par l’Iran jusqu’au début des années 2000 et que certaines activités utilisaient des matières nucléaires non déclarées.

    Dans sa déclaration, M.?Grossi a appelé l’Iran à coopérer avec l’AIEA?: ??Dans le cadre de ce processus, nous continuerons à encourager l’Iran à poursuivre notre dialogue et nous continuerons à lui apporter notre soutien en ce sens??, a-t-il déclaré.

    Garanties, Syrie et non-prolifération

    Au cours de sa récente visite en Syrie, M. Grossi a rencontré le Président Ahmed Al-Sharaa, qui a accordé à l’AIEA un accès immédiat et sans restriction aux sites pertinents pour les inspections de garanties. M.?Grossi a également annoncé un programme complet d’appui à la Syrie, qui visera à fournir du matériel médical, à dispenser des formations au personnel des h?pitaux et à mettre les technologies nucléaires au service de l’agriculture et de la gestion de l’eau. La possibilité d’introduire l’électronucléaire en Syrie a également été abordée.

    ??Nous espérons que nous commen?ons à tourner la page de ce qui a été l’une des questions de non-prolifération les plus complexes durant de très nombreuses années??, a affirmé M.?Grossi ce matin, faisant référence au manquement passé de la Syrie à ses engagements en matière de non-prolifération.

    Ukraine et reconstruction

    M.?Grossi s’est également rendu en Ukraine et en Fédération de Russie la première semaine de juin. Il s’agissait de sa douzième visite à Kyiv, où il a rencontré le Président ukrainien Volodymyr Zelenskyy ainsi que de hauts fonctionnaires ukrainiens. M.?Grossi leur a assuré que l’AIEA restait déterminée à ?uvrer en faveur de la s?reté nucléaire et à aider le pays à reconstruire son infrastructure énergétique.

    En février, une attaque de drone a provoqué un incendie sur l’arche de la nouvelle enveloppe de confinement s?r à Tchornobyl, causant d’importants dégats. Un examen complet est en cours pour déterminer les mesures de réparation à prendre. à la centrale nucléaire de Zaporizhzhia, la situation en matière de s?reté et de sécurité reste précaire. Six des Sept Piliers sont totalement ou partiellement compromis.

    Le Directeur général participera à la conférence sur la reconstruction à Rome, sur invitation de l’Ukraine et de l’Italie.?

    Partout dans le monde, les initiatives phares livrent des résultats

    Le Rapport annuel et le Rapport sur la coopération technique de 2024 de l’AIEA ont été présentés au Conseil et ont été l’occasion de mettre en valeur le travail de l’Agence dans les domaines de la science, de la coopération internationale et de l’innovation.

    Dans son discours, M.?Grossi a mis en lumière les initiatives phares de l’AIEA, à savoir Rayons d’espoir?:soins contre le cancer pour tous, Atoms4Food et NUTEC Plastics.

    Le Forum Rayons d’espoir 2025 se tiendra en éthiopie à la fin du mois de juin et permettra de faire le point sur les réalisations des trois dernières années, de stimuler la collaboration et de mobiliser davantage de ressources. L’initiative Rayons d’espoir vise à élargir l’accès à des soins contre le cancer abordables là où le besoin s’en fait le plus sentir, et ce en aidant les pays à fournir des soins de radiothérapie vitaux et en améliorant les capacités des spécialistes de la médecine radiologique. Plus de 90?pays ont demandé un appui dans le cadre de cette initiative.

    M.?Grossi a expliqué que l’AIEA continuerait à travailler avec ses partenaires dans le cadre d’Atoms4Food, l’initiative qu’elle mène conjointement avec l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture et qui vise à lutter contre la faim dans le monde. à cette fin, elle s’appuie notamment sur le Centre mixte FAO/AIEA des techniques nucléaires dans l’alimentation et l’agriculture, dont l’objectif est de mettre les technologies nucléaires au service de la sécurité alimentaire mondiale et du développement agricole durable.

    M.?Grossi est également revenu sur l’initiative NUTEC Plastics de l’AIEA, qui vise à lutter contre la pollution plastique?: ??Cette semaine se tient la Conférence des Nations Unies sur l’océan. Nous sommes présents pour expliquer les actions très concrètes que nous mettons en ?uvre pour lutter contre la pollution plastique à l’aide de nouvelles technologies.??

    L’AIEA exploite la puissance des technologies nucléaires fondées sur les rayonnements pour améliorer le recyclage et créer des plastiques biosourcés, qui offrent une solution durable capable de remplacer les plastiques conventionnels fabriqués à partir de pétrole.

    En tout, 104 états Membres ont re?u l’aide de l’initiative NUTEC Plastics et utilisent désormais les technologies nucléaires pour surveiller les microplastiques. Parmi eux, 52?collaborent avec l’AIEA aux fins du surcyclage.

    Mobilisation des parties prenantes

    Le mois dernier, l’AIEA a organisé à son siège, à Vienne, la toute première Conférence internationale sur la participation des parties intéressées aux programmes électronucléaires, qui a réuni plus de 60?maires de communautés accueillant des installations nucléaires, venus du monde entier.?

    M.?Grossi a qualifié la conférence de ??remarquablement importante?? et a souligné que l’électronucléaire gagnait en popularité partout dans le monde, de l’Amérique latine à l’Afrique.?

    ??La vague d’intérêt est incroyablement forte, et nous devons la soutenir parce que nous voulons que tout se passe dans les conditions les plus s?res possibles??, a-t-il expliqué.?

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