Le processus d’amélioration continue de la culture de s?reté (SCCIP)

Pour l’AIEA, une culture de s?reté forte désigne l’ensemble des caractéristiques et des attitudes qui, dans les organismes et chez les personnes, font que les questions relatives à la protection et à la s?reté bénéficient, en tant que priorité absolue, de l’attention qu’elles méritent en raison de leur importance.

Le SCCIP convient aux organismes exploitants et aux organismes de réglementation des pays qui développent l’électronucléaire ainsi que de ceux qui ont un programme électronucléaire en place.

Pour améliorer la culture de s?reté d’une organisation, il est nécessaire de bien comprendre la culture globale de cette dernière. Une autoévaluation de la culture de s?reté aide l’organisation à recenser les attitudes, les convictions sous-jacentes et les suppositions qui déterminent les comportements. Les constatations faites mettent en lumière les forces et les faiblesses de l’organisation et permettent à celle-ci de poser les bases pour la mise en place d’un programme efficace visant à améliorer la culture de s?reté.

L’équipe de formation du SCCIP est composée de spécialistes principaux de la s?reté de l’AIEA et d’autres experts internationaux expérimentés. Outre les normes de s?reté de l’AIEA, le service se fonde sur les bonnes pratiques et les enseignements tirés, en particulier ceux tirés de l’accident survenu à Fukushima Daiichi en 2011.

Le SCCIP comprend quatre étapes qui aident à mettre en place la capacité de l’organisation à évaluer et à améliorer la culture de s?reté.

• étape 1 : atelier à l’intention de la direction. Il permet de comprendre la culture de s?reté et son lien avec la performance en matière de s?reté. L’engagement et l’appui de la direction sont essentiels au succès des programmes d’amélioration de la culture de s?reté. L’atelier dure deux à trois jours.
• étape 2 : formation à l’autoévaluation en matière de culture de s?reté. Une équipe chargée d’améliorer la culture de s?reté est constituée et formée à la conduite d’entretiens et d’enquêtes, à l’organisation de groupes de discussion, à l’examen de documents et à l’observation en vue de la collecte de données relatives à la culture de l’organisation. Une autre formation permet à l’équipe d’analyser les données pour faire ressortir des thèmes relatifs à la culture. La formation dure cinq à dix jours.
• étape 3 : autoévaluation. L’équipe chargée d’améliorer la culture de s?reté procède à une autoévaluation de la culture de s?reté et communique les résultats. L’AIEA peut fournir un appui adapté aux besoins de l’organisation.
• étape 4 : finalisation de l’autoévaluation. Avec l’aide de l’équipe de formation du SCCIP, l’équipe chargée d’améliorer la culture de s?reté analyse les résultats de l’évaluation et propose aux dirigeants de l’organisation des activités et des programmes d’amélioration.